Pour la première fois, Torny-le-Grand accueillera le Giron des jeunesses glânoises, du 16 au 20 juillet. Pour cette 33e édition, sous le thème «Retour en enfance», le village espère recevoir jusqu’à 30 000 visiteurs.

VINCENT CAILLE

MANIFESTATION. Le terrain surplombe la campagne glânoise comme une vigie. De là-haut, on aperçoit le lac de Neuchâtel, avec les Préalpes derrière nous. Ici-bas, plus question de silence. Le site grouille de monde. Torny-le-Grand se transforme en fourmilière en plein sprint pour être prête à temps. Du 16 au 20 juillet 2025, pour la première fois en 33 éditions, le Giron des jeunesses glânoises posera ses copeaux ici, à deux pas de la place d’armes. Trois ans que le village cogite, bricole, transpire dans l’espoir d’en faire une fête mémorable.

L’idée germe en août 2022. Galvanisée par deux titres en trois ans aux jeux, la jeunesse locale va frapper à la porte des anciens membres. «C’est là qu’on a vu que la motivation était présente et qu’on pouvait avancer ensemble», glisse Benjamin Robatel, président d’organisation, le regard déjà lessivé mais fier. «Sans ces anciens motivés, on n’aurait jamais pu se lancer», ajoute Alan Longchamp, vice-président d’organisation et président actuel de la jeunesse. Le feu vert tombe en novembre; la machine s’emballe aussitôt.

Aujourd’hui, le projet tient un noyau dur: 60 volontaires répartis dans les différentes commissions, toutes générations confondues. La jeunesse compte 39 membres. Restait à combler plus de 2000 tranches horaires bénévoles. Un cassetête? Oui, et plutôt bien résolu. «Nous avons eu la chance d’avoir une jeunesse ultra-investie, qui a mis du cœur à l’ouvrage», souligne Benjamin Robatel. La société de jeunesse a multiplié les échanges, aidé ailleurs pour mieux rameuter du renfort. A moins d’une semaine du coup d’envoi, il ne restait que 37 postes vacants, alors que près de 1700 bénévoles se sont déjà annoncés.

Ni eau, ni électricité

Des défis, il y en a eu. Mais c’est surtout le terrain qui a donné du fil à retordre. C’est qu’il fallait rapatrier des infrastructures énormes, dont une tonnelle massive, sur une colline sans eau courante ni électricité. Le nécessaire a dû être tiré depuis la caserne militaire jusqu’au site. Pour les eaux usées, tout a été pensé. «Tout est éphémère. Il a fallu gérer le terrain pour obtenir une pente régulière et évacuer dans une citerne, dehors», résume le président d’organisation.

Tous les terrains appartiennent à l’armée, mais sont mis à disposition par les agriculteurs. La surface? Plus de 30 000 m², camping compris. Les copeaux: 750 m³, soit 175 tonnes. Le parking: entre 12 et 14 hectares. «C’est un terrain solide, pas de boue, même sous la pluie», sourit Benjamin Robatel. «Et on a la chance d’avoir une vue à 360 degrés, du Moléson au lac de Neuchâtel. Cela donne un aspect unique à cette fête», complète Alan Longchamp.

Le thème du «retour en enfance» imprègne tout le site. Chaque infrastructure a son clin d’œil: histoires, souvenirs d’école, jeux de société. «Le caveau, par exemple, plonge dans l’univers des contes», glisse Alan Longchamp. La montée depuis le village de plus de 1000 habitants donne déjà le ton. «Impliquer tout le monde était essentiel. Pas question d’un décor bâclé. Chaque maison a joué le jeu, jusqu’à la place de fête», souligne le président de la jeunesse.

Un record d’affluence?

Au cœur du site, trône la grande tour des speakers. Cette année, elle devient la pièce maîtresse du jeu phare: un parcours d’accrobranche, avec une tyrolienne. «L’un des points forts de cette édition, glisse Benjamin Robatel. D’autant plus qu’il a dû être attesté par une entreprise.» Huit autres épreuves complètent le tableau.

Autour, la fête déroule son menu sans temps mort (voir encadré). Mercredi, le grand loto (36 000 francs de lots, dont une Hyundai i10) donnera le ton. Jeudi, le souper-spectacle osera la formule cabaret: mentalisme signé Federico Soldati (repéré à Italia’s Got Talent), avant une ambiance «survoltée» avec les Autrichiens de Draufgänger. Vendredi, place à la soirée électro gratuite, menée par Mike Candys. Samedi matin, le clou du week-end: le cortège dès 9 h. «C’est l’un des moments que tout le monde attend», sourit Alan Longchamp. Dimanche, bouquet final à 14 h 30: le Super Puma de l’armée viendra saluer la foule, show aérien à la clé.

Pour réaliser tout cela, les organisateurs disposent d’un budget de 780 000 francs. Au départ, le comité tablait sur 20 000 visiteurs, 25 000 en version optimiste. Après les cartons de Broc et Autigny, la barre pourrait monter plus haut. «Pourquoi ne pas rêver de 30 000 personnes?» lâche Benjamin Robatel. Verdict d’ici quelques jours. ■

Torny-le-Grand, Giron des jeunesses, dès mercredi 17 h

Cinq jours de fête sans temps mort

Mercredi 16 juillet: ouverture de la place de fête (17 h), grand loto (20 h).

Jeudi 17 juillet: souperspectacle (dès 18 h) avec le mentaliste Federico Soldati, et concert de Die Draufgänger.

Vendredi 18 juillet: messe (10 h 30), repas des seniors
(12 h), disco pour les enfants et animation (16 h 30), apéro des sponsors et présidents (17 h), Brice Music (17 h), apéro douche (18 h), soirée à la cantine avec DJ Eklips et DJ Treals (dès 21 h) suivi de Mike Candys, concert par Les Sales Gosses (22 h 45).

Samedi 19 juillet: cortège (9 h), jeux interjeunesses (12 h), remise des prix pour les chars et costumes (18 h 15), apéro douche (19 h), concert de Buckle Up (20 h), soirée électro avec DJ Nick Aventi et DJ Dreech (21 h), feux d’artifice
(22 h 30), concert de Lendemain d’Hier (22 h 45).

Dimanche 20 juillet: tartines party (7 h 30), suite des jeux
(8 h 30), démonstration du Super Puma (14 h 30), remise des prix des jeux (18 h 15), concert de Mike le troubadour (21 h). VC

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